La civilisation de l’Indus a laissé des traces au Rajasthan depuis 2500 ans avant J.C, puis les Aryens, arrivés d’Iran par le nord de l’Inde s’y installent avec leur religion védique, enfin les Huns engageront quelques incursions.
Mais si le Rajasthan a une longue histoire, elle reste surtout mêlée à celle des Rajputs (ou Rajpoutes ou Rajputras) et elle repose sur les mythes et les légendes de ces clans de guerriers qui dominèrent le Nord de l’Inde entre le X° et le XII° siècle. Les Rajputs (traduisez « fils de rois »), qui descendent probablement d’un mélange de population de souche aryenne et d’envahisseurs Huns, créent de nouveaux états indépendants à la chute de l’empire Gupta (VI° siècle), formant le Rajputana (l’actuel Rajasthan).
Cette caste de rois et de guerriers (les kshatriyas) s’arrogent des héros de légende comme Rama et Krishna dans leur généalogie et les plus puissants constituent de grands royaumes, comme le clan des Kachwahas qui régnaient sur Amber et Jaipur ou celui des Sisodias à Udaipur.
Indépendants, les Rajputs, dont la terre se trouvait sur la route des envahisseurs, durent pourtant s’allier face aux attaques contre leurs royaumes médiévaux. Ils se forgèrent un code de conduite chevaleresque basé sur l’honneur et la loyauté et leur histoire est abondante en contes de bravoure, de courage suicidaire et de « sati » (immolation des femmes par le feu). Mais les Rajputs, individualistes, ne possédaient pas d’armée commune permanente et c’est par une organisation militaire supérieure que les musulmans Afghans ébranleront les états du Rajputana. S’ensuivent de nombreuses victoires musulmanes sur les chefs Rajput de l’Inde du Nord qui aboutiront en 1192 à un état puissant, le Sultanat de Delhi, lui même remplacé par l’Empire Moghol en 1526. Dés cette époque commence une période dorée qui donnera au Rajasthan ses fleurons de l’art et de l’architecture.
Par un subtil équilibre d’alliance et d’opposition, la civilisation Rajpoute a permis aux rois du Rajasthan de conserver leurs royaumes intacts durant des siècles contre les envahisseurs musulmans et plus tard contre les occupants britanniques. Les meilleurs exemples sont l’attitude des deux dynasties de Jaipur et d’Udaipur : les Kachwahas de Jaipur préféreront s’allier avec les empereurs Moghols, puis avec les britanniques, s’assurant ainsi la prospérité, tandis que les Sisodias d’Udaipur, préférant le statut de héros, iront de guerres en défis durant des siècles.
Le Rajasthan ("pays des rois") est le plus grand des 28 états de l'Inde, grand comme les deux tiers de la France (et un nombre équivalent d'habitants, soit pas plus de 5% de la population totale de l'Inde !), jouxtant le Pakistan plus à l'ouest. Sa géographie est traversée obliquement du sud-ouest au nord-est par la chaîne montagneuse des Aravalli. Celle-ci forme une barrière climatique séparant une zone désertique, plate et caillouteuse (avec des dunes de sable près du Pakistan), et une partie verdoyante, plus exposée à la mousson d'été, très irrégulière d'une année à l'autre (violente en 2007). Le Rajasthan a de nombreux lacs, dont certains sont artificiels, construits par les Maharajas. De nombreux animaux vivent en liberté jusque dans les villes et villages : des vaches (bien sûr sacrées en Inde), des singes langours, des paons, des geckos, d'adorables petits écureuils à dos rayé et bruyants par le clic-clic qu'ils émettent. Il y a aussi une avifaune variée. Communes sont les perruches vertes à longue queue, les huppes à ailes à damiers, les mynas très communs(sorte de corbeaux noirs et bruns, avec une tache jaune sur la tête), des aigrettes, hérons, marabouts, grues cendrées, etc.. Une réserve est celle de Bharatpur non loin d'Agra. La zone désertique a des dromadaires qui secondent l'homme. Les éléphants sont moins nombreux qu'au temps des Maharajas, dressés pour le fêtes ou pour promener les touristes. Autrefois le tigre, en quasi-extinction, était la cible favorite des Maharajas. La longue et complexe histoire du Rajasthan, depuis les premières invasions aryennes du 2ème millénaire avant JC, a vu se succéder empires et dynasties, avec un mélange de peuples venus de l'Asie centrale et de la région de l'actuel Iran. Depuis le Vème siècle, l'histoire de la région est surtout liée à celle des Rajpoutes qui au Vème siècle ont créé les Etats indépendants du Rajputana. Les plus puissants constituèrent de grands royaumes, comme le clan des Kachwahas qui règneront sur Amber et Jaipur. Le morcellement en petits royaumes, unis pourtant par une culture commune, a conduit à leur affaiblissement après de multiples luttes qui les firent tomber sous les coups des Musulmans et des Moghols. Du XVème au XVIIème siècles, les royaumes rajpoutes ont connu une renaissance mais tombèrent sous l'allégeance des Moghols. Ceux-ci formèrent un vaste empire, qui se désagrégea au XVIII ème siècle. Les princes Rajpout (les Maharajas) soutiendront les Anglais et lors de l'indépendance, ils opteront pour l'intégration dans l'Union Indienne, marquant la séparation d'avec le Pakistan a majorité musulmane. L'état du Rajasthan actuel sera créé en novembre 1956. Les Rajpoutes ne forment que 10% de la population mais leur rôle historique et culturel est tel qu'il a contribué à façonner le pays. Ils se réclament de la caste des guerriers régie par un code de l'honneur exigeant, leurs ancêtres seraient les Aryens et les Huns. La population du Rajasthan se répartit en multiples groupes et clans.
Le sous-continent indien à l'époque coloniale, intégralement soumis à la domination de la Grande-Bretagne, ne constituait pas un ensemble homogène. L'Inde britannique au sens strict, c'est-à-dire l'ensemble des régions placées, à mesure que la conquête progressait, sous administration coloniale directe, était parsemée de territoires demeurés sous gouvernement indigène, de taille et de statut très divers, qu'on englobait sous l'appellation générique d'« États princiers ». Beaucoup d'entre eux n'étaient que de modestes seigneuries, mais quelques-uns étaient des royaumes d'une superficie supérieure à celle de l'Angleterre. Ces États (on en comptait officiellement 562) couvraient au total 45 % de la superficie de l'empire des Indes, et hébergeaient le quart de sa population. La survivance de cette multitude de zones d'autonomie s'explique par le fait qu'à aucun moment l'East India Company, à l'origine de la colonisation de l'Inde, n'avait nourri un projet de conquête systématique. Toutefois, dans les premières décennies du XIXe siècle, le pouvoir colonial se mit à intervenir dans les affaires intérieures des États princiers, allant jusqu'à les annexer, tantôt pour répondre à des besoins stratégiques, tantôt au nom de l'intérêt des sujets de princes jugés tyranniques ou incapables. Le maharajah de bharatpur ne voyageait jamais sans sa statue du dieu Krishna. Une place était toujours réservée pour le dieu. L’annonce publique dans les aéroports au travers le monde répétait souvent le même message : « Ceci est le dernier appel pour Monsieur Krishna, afin qu’il se présente à la porte d’embarquement…. »
les Marathes menés par leur chef Pilaji Gaekwad arrachèrent la ville des mains des Moghols en 1721. Pour les récompenser, le Peshwa, chef absolu de tout l’empire marathe leur attribua la ville en guise de fief. Après la défaite des Marathes contre les Afghans lors de la troisième bataille de Panipat en 1761, le contrôle de la région fut progressivement octroyé par les Mahârâjas Gaekwad qui en disposeront jusqu’à l’indépendance. En 1802, les Britanniques furent contraints d’intervenir lorsque l’héritage du trône fut réclamé par le successeur d’un autre royaume. Ainsi la ville de Vadodara conclut un traité avec les britanniques reconnaissant leur indépendance avec l’empire marathe et garantissant au Mahârâja de Baroda l’autonomie locale en échange d’une reconnaissance de la souveraineté Britannique.
Le Mahârâja Sayajî Râo III, qui régna de 1875 à 1939, contribua énormément à la modernisation de la ville au travers d’une mise en place d'écoles primaires obligatoires, d’une bibliothèque publique, d’une université et d’une industrie textile fondatrice du tissu économique actuel. En effet, ce dernier avait pour rêve de faire de la ville un centre universitaire, industriel et commercial. C’est la raison pour laquelle la ville est aussi parfois appelée Sayaji Nagari, la ville de Sayaji.
Lors de l’indépendance de l’Inde, le Mahârâja de Baroda adhéra à l’Inde.
Pendant ses banquets, le nawab de rampur, connu pour son niveau de culture élevé, organisait des compétitions des jurons en penjâbi, ourdou et perse. Le nawab gagnait pratiquement toujours. Son record fut de passer plus de deux heures sans interruption, à proférer des jurons et des insultes, alors que son rival s’arrêta au bout de seulement quatre-vingt-dix minutes.
Les maharajahs se jouaient des tours pour assembler leurs excentricités. Ils échangeaient des vierges, des perles, et des éléphants. Un jeune prince qui était à demi ruiné, parvint à mener une bonne affaire en vendant une douzaine de danseuses à un parsi millionnaire. Au dernier moment, il les échangea et mit trois vieilles femmes dans le lot, gardant les trois danseuses les plus jeunes et les plus nubiles pour lui-même.
Dans l’olympisme des extravagances, celles du nawab de junagadh, une petite ville au nord de mumbai, se tenaient hors des autres. Ce prince avait la passion des chiens, et en vint à en posséder cinq cents. Ses préférés étaient installés dans des appartements, avec électricité, et dans lesquels des domestiques s’en occupaient. Un vétérinaire anglais, spécialiste des chiens, gérait un hôpital exclusivement pour chiens. Ceux qui n’avaient pas la chance d’arriver en vie à l’hôpital avaient droit à des funérailles, accompagnées de la marche funèbre de Chopin.
Il a également eu l’idée de célébrer le mariage de sa chienne avec son labrador préféré. Etaient invités princes,hauts dignitaires ; le chien était vêtu de soie et portait des bijoux en pierres précieuses
Plus les maharajahs étaient riches, plus ils étaient excentriques.
Le maharaja rajendar singh avait droit à un salut de 17 coups de canons –
Il montra de bonnes aptitudes pour le sexe et les amusements dès 11 ans
Il apprit l’ourdou et l’anglais, avait des qualités pour le cricket et le polo, mais s’adonna à l’alcool et aux femmes.
Il préfèrait la compagnie des chevaux, plutôt que les hommes
Il fit de son équipe de polo (« les tigres ») la terreur de l’inde
Il fut cependant un pionnier en important la 1ere voiture en inde (de dion bouton) ; il fut le 1er indien à se marrier avec une européennes (anglaise)
Son ami jagatjit fit construire un manoir à 100km de simla, station de montagne du musoorie ; il s’inspira des châteaux de la loire, meubla avec des antiquités françaises et des tapisseries des gobelin.
Ce fut le refuge de relations adultères entre aristocrates indiens et femmes européennes (p168)
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